Le rendez-vous fatal
2010-2011
Peinture, 8 x 9 cm, 19 x 10 cm, 7 x 13 cm, 7 x 10 cm.
Materials: oil, canvas
Collection: Courtesy Gallery Albert Baronian, Brussels.
Robert Devriendt (°1955) est connu pour ses tableaux hyperréalistes peints en miniature. Avec un œil pour le détail, une reproduction tactile et une technique raffinée, il examine le fonctionnement et l’interprétation des images. Il présente son œuvre comme des montages filmiques en petites séries. En général, le lien entre les différents tableaux n’est pas d’emblée perceptible. Les séquences ne prennent de sens que dès lors que le spectateur se rapproche, compare et se permet des associations libres. Avec un regard photographique et filmique, et à partir de différentes perspectives de la caméra (allant du panorama au gros plan), Devriendt peint des représentations fragmentaires de paysages, de personnages, d’animaux et d’objets. Le titre de l’œuvre Le rendez-vous fatal (2010-2011) suggère un récit. Mais c’est au spectateur de donner à l’histoire sa teneur ou de la reconstituer en imaginant lui-même les intervalles entre les images. Bien que Devriendt peigne de manière très détaillée et que ses œuvres paraissent photo-réalistes, il nous montre une succession de pensées et d’images dans une réalité mise en scène, fictive. Si son œuvre semble conforme à la réalité, elle est montée de toutes pièces, comme dans un film de fiction. " Je ne peins pas de portraits, mais des personnages. Et pourquoi pas des artistes, des commissaires d’expositions, la serveuse d’un restaurant italien, un collectionneur… Qu’y a-t-il de plus plaisant que de transposer des éléments de la “réalité” dans un autre scénario ? (…) Reconnaître le sujet est bien sûr un facteur très important, tant en ce qui concerne les personnes, les objets, que le contenu. De cette manière, on établit un contact avec le spectateur – ce qui est somme toute l’essentiel."